Faire Lieu, pourquoi, pour qui ?
Qu’est ce que monter et ouvrir un lieu dans cette époque formidable ?
Monter un collectif à l’époque des individualismes forcenés, où le non effort côtoie l’intelligence artificielle et
où la valeur monétaire tue les idéaux humanistes. Parfois mêmes les espoirs sont rayés par les actes individuels malveillants.
J’ai dû rêvé un peu trop fort, croire en ma chance, me passer de mentor et patienter un peu.
J’ai dû réunir qq efforts, bâtir et détruire, rencontrer qq unes des absurdités des humains, des miennes aussi.
Qui manifeste pour ?
Que manifester contre ?
Ecrire à l’endroit pour un lieu en soi
puis en ouvrir les portes et apprendre à y vivre.
Et dieu dit que c’est bon après chaque jout de sa creation.
Aujourd’hui je savoure les présences, les actions, les moments incroyables de réunion comme
celui- ci dans ce monde à l’envers, mais être.
Là, je veux être une femme qui tend vers
un espace de création, de co-création dans un monde où la désorganisation vaut occupation. Des questions sonnent…
La liberté s’éprouve-t-elle dans la gestion de son temps ou dans la vacance laissé à celui-ci ?
L’espace de la création est un endroit source mais vide.
Il est sans dérangement, le rv nécessaire avec soi qui déjoue les idées reçues, déploie les impossibles, entend les surprises, décourage les programmations et altère les lieux qui adviennent.
Hier, j’offre un chocolat à une fillette.
Elle en prend un second, pour sa sœur dit-elle.
Comment ça serait si tu n’avais pas de soeur ?
Je questionne.
Elle : je mangerais tout.
Quelle info sa réponse nous livre t elle sur notre monde actuel ? Elle est dans sa vision d’enfant.
Moi du côté de mon monde adulte, je pensais dans ma question ; que serait un monde sans soeur, ni frère ? Tout simplement, un monde sans autre. Sans se frotter l’altérité, ni déranger son quant à soi.
Histoire de me donner un frisson d’individualisme sans issue ….l’enfant elle n’entend pas l’option suggérée. Peut-être, a la chance de ne pas imaginer le désastre, elle garde sa soeur et mange deux chocolats sans procès et sans culpabilité.
FlorenceBelaïs